Pour un marketing stratosphérique
15 octobre 2012 |BLOGUE. Comme bien des gens, j’ai vu Felix Baumgartner sauter dans le vide en direct hier après-midi. Ce n’est pas tous les jours que l’on observe un être humain plonger d’une Altitude stratosphérique sans s’écraser au sol. Cela m’a rappelé les décollages de navettes spatiales auxquels on assistait à la télévision dans les années quatre-vingts. J’avais ce même sentiment – à la fois euphorique et angoissé – quand Columbia s’arrachait à la terre dans un boucan de feu et de fumée. Cette fois, la vision du logo de Redbull m’a permis de contrôler mes émotions… Le mec ne peut quand même pas mourir en direct avec le nom du commanditaire estampé sur le corps.
Que c’est fort, le marketing.
On ne peut donc qu’être impressionné par tant de courage et de détermination. Cette envie de repousser les limites et de réussir l’impossible est admirable. Vous vous demandez où je m’en vais avec ça? Un gros détour pour vous parler de l’importance des objectifs en marketing.
J’en parle parce que trop d’entreprises se contentent de se fixer des objectifs mous, essentiellement qualitatifs ou tout simplement non mesurables. C’est peut-être la meilleure façon de ne pas être confronté à l’échec, mais certainement pas la voie tout indiquée pour battre des records en sautant de la stratosphère!
Les objectifs servent à prendre conscience des raisons pour lesquelles nous agissons. Ceux qui ont des objectifs à atteindre orientent même leurs énergies inconscientes dans l’action par l’auto-motivation et l’autodiscipline. Si on fait un lien direct avec le marketing, il semble évident que le fait de poursuivre des objectifs clairs nous permet ensuite de miser sur les bonnes stratégies et les bonnes tactiques.
Sans objectif à atteindre, voici le type de décision que l’on risque de prendre :
- On lance une page Facebook parce que c’est « incontournable »!
- On renouvelle sa place dans les mêmes foires et on participe aux mêmes événements d’année en année en ne sachant pas trop ce que cela nous rapporte.
- On investit dans des outils de communication, mais pas dans des outils de mesure.
- Etc.
Et surtout, quand ça va mal (comprendre : lorsque les revenus baissent), on voit son budget amputé parce que, finalement, la perception interne est cristallisée autour de l’inutilité du marketing et de l’ultime nécessité des ventes. Travailler sans objectifs mesurables constitue d’ailleurs la meilleure façon de ne pas se rendre indispensable pour une entreprise – tous domaines d’expertise confondus. Sans preuve à l’appui, comment argumenter sa valeur?
Des objectifs intelligents
Une bonne méthode pour définir des objectifs marketing (ou tout autre objectif de vente ou de gestion) consiste à utiliser l’acronyme anglophone SMART, qui signifie : Specific, Measurable, Achievable, Realistic and Time Scaled.
Un objectif spécifique est clair. C’est sa principale qualité. En étant mesurable, on sait exactement le moment où il est atteint. Un tel objectif peut être réalisé car il est atteignable. Mais être atteignable en théorie n’est pas suffisant. Pour être réaliste, les budgets et les ressources doivent être disponibles. Finalement, la limitetemporelle dans l’atteinte de l’objectif empêche de procrastiner indéfiniment la complétion des tâches nécessaires à l’atteinte de celui-ci.
Alors, qu’attendez-vous pour vous fixer des objectifs?
Pensez-vous que Felix Baumgartner voyait son objectif comme étant SMART? Peut-être que dans son cas, il aurait fallu donner un sens à l’acronyme CRAZY!
À la semaine prochaine!
😉
Stéphanie