OASIS: enfin un scandale 2.0… 100 % québécois!

16 avril 2012 |

BLOGUE. Beaucoup a déjà été écrit sur l’affaire Lassonde, concernant sa poursuite contre une petite entreprise qui a eu le malheur de nommer l’une de ses marques Olivia’s Oasis. Pour les rares internautes qui n’auraient pas suivi les rebondissements de ce « scandale », je vous réfère à un excellent texte du blogueur Nicolas Simon, billet qui en résume bien tous les détails.

La levée de boucliers entourant cette affaire a pris des proportions phénoménales (plus de 400 messages plutôt négatifs publiés sur la page Facebook de l’entreprise), mais à la suite de la mise au point du président de Lassonde, les ardeurs se sont finalement calmées. Dans les faits, je doute que bien des consommateurs se mettent à acheter exclusivement du Tropicana demain matin.

J’ai évidemment suivi cette courte saga avec intérêt et, au cours de la dizaine de jours qu’a durée la polémique sur le web, j’ai ressenti un certain malaise. La couverture médiatique entourant l’affaire m’est rapidement apparue complètement démesurée. C’est comme si les journalistes avaient attendu trop longtemps leur vrai scandale 2.0 québécois! Il faut dire que, depuis la triste affaire des souris de Première Moisson en 2009, le pays de la Fleur de Lys était plutôt tranquille du côté de la révolte contre les méchantes marques sur les réseaux sociaux.

Ce qui est dommage dans toute cette histoire, c’est que cet épisode vient confirmer les pires craintes des dirigeants de PME face aux médias sociaux et les experts du domaine devront bientôt ressortir leur guide pratique des « dix raisons pour lesquelles votre entreprise ne peut ignorer Facebook » afin de rassurer leurs clients! Je vais donc momentanément vous faire plaisir: oui, les réseaux sociaux peuvent contribuer à faire du tort à votre marque dans certaines circonstances exceptionnelles. Et ce, surtout si :

  • vous ne mettez pas en place un plan de communication qui inclut les médias sociaux lorsque vous vivez des litiges pouvant créer des dérapages médiatiques;
  • votre gestionnaire de communauté n’est pas impliqué dans la gestion de la crise;
  • les liens que vous entretenez avec votre communauté sont superficiels et relèvent davantage du «push» que du dialogue.

Mais, tiens donc, au cours de la même période, l’entreprise duProprio a elle aussi vécu une crise qui aurait pu engendrer le même type de controverse sur les médias sociaux alors que le Journal de Montréal rapportait que le fondateur de l’entreprise avait confié la vente de l’une de ses propriétés à un courtier immobilier! Vraisemblablement, dans ce présent cas, duProprio était prête à passer à l’offensive. La journée même, le scandale a été désamorcé avec une mise au point convaincante du fondateur en personne, qui a rectifié les faits via le blogue de la compagnie et de ses différentes plateformes sociales. Résultat : de la sympathie de la part des adeptes de l’entreprise et un prix citron pour Québécor!

Alors, est-ce que les médias sociaux représentent un danger ou un outil? Selon moi, il s’agit autant d’une arme de destruction massive que d’un bouclier antimissile… Tout dépendra de la manière dont l’entreprise s’en servira… À preuve, dans le même type de litige que celui d’Oasis, la compagnie Method a utilisé les médias sociaux en 2010 pour faire reculer le géant Clorox qui l’accusait d’utiliser la marguerite comme icône marketing, clamant que la fleur lui appartenait. Voyez la réplique de la jeune entreprise à travers la vidéo ci-dessous. Inutile de dire que Clorox a rapidement laissé tomber sa poursuite judiciaire…

À la semaine prochaine!
😉
Stéphanie


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