Marketing et déficit d’attention : pensez mini
9 décembre 2013 |Je ne suis pas psychologue, mais j’ai un certain sens de l’observation et je rencontre beaucoup de gens chaque semaine. C’est en me basant sur un échantillon assez large, mais absolument non-scientifique, que je partage avec vous mon intuition: le trouble de déficit de l’attention progresse à grande vitesse chez l’adulte moyen.
Pourquoi? J’imagine que l’idée de faire un lien avec la popularité grandissante des réseaux sociaux et du multi-tâches (heavy media multitaskers) serait un peu court.
Cependant, l’ascension des plateformes dédiées au contenu texte, photo et vidéo miniature semble donner à cette théorie un peu de tonus. En effet, après Twitter et ses 140 caractères, voici que Vine (vidéos de 6 secondes), Snap-Chat (contenu simple et éphémère) et Instagram (photos et vidéos de moins de 15 secondes) gagnent du terrain. En résumé: on scan, on regarde rapidement (voire distraitement) et on passe à autre chose.
Dans ce contexte, il y a un défi évident à attirer l’Attention de votre cible, à susciter son Intérêt et surtout, à créer un Désir qui l’incitera éventuellement à passer à l’Action… en moins de quelques secondes! C’est la nouvelle recette AIDA (une loi fondamentale de la communication), sur le speed!
Concrètement, je crois qu’il faut que les entreprises prennent acte de cette évolution et revoient certains éléments clés de leur exécution marketing.
Pensez notamment à améliorer :
– les titres et accroches de vos pages Web (du punch svp!)
– vos animations et les vidéos (on pense dorénavant en termes de secondes et non en termes de minutes…)
– les photos que vous partagez sur les médias sociaux (contraste, provocation maîtrisée, contre-emploi à privilégier)
– les textes de blogue et d’infolettre (nombre de mots réduits, accent sur le visuel)
On dit souvent que le contenu est roi sur le Web. Que le marketing par contenu est la voie à suivre pour obtenir du succès en génération de leads.
Soit.
Mais avec un niveau d’attention réduit et une multiplication de l’information sous toutes ses formes, l’heure est surtout à la rationalisation.
Vive le mini-marketing!
À la semaine prochaine!
😉
Stéphanie
Ce texte a originalement été publié dans le blogue Marketing & Cie.