Cette carte de Noël qui vous trahit
30 novembre 2015 |Quand décembre se pointe, les enfants se mettent à compter les jours avant Noël et l’excitation monte d’un cran à mesure que le calendrier de l’avent se voit déposséder de ses sucreries.
Au bureau, c’est généralement le chaos à cette période de l’année. On tente de boucler l’année à la course comme si on ne reviendrait pas en janvier. La symbolique est forte : on veut avoir l’impression de commencer la nouvelle année à neuf!
J’ajoute à ce contexte typique, la première neige, les bouchons de circulation infernaux, les magasins bondés la semaine comme le weekend et une liste de choses à faire qui prend des allures de défi existentiel.
Et, à travers toute cette fébrilité, se faufile évidemment une corvée aussi pénible que prévisible : le choix de la fameuse carte de Noël de l’entreprise. Ne me faites pas croire que cela vous fait plaisir, vous n’avez aucune crédibilité. Pour avoir développé des dizaines de concepts de cartes des fêtes au fil des ans, je suis bien placée pour savoir que ce projet ne suscite aucun enthousiasme dans les organisations. Et pourtant! Cette «obligation» constitue une belle occasion de marquer des points auprès de vos clients et de vos prospects. Voici comment passer à côté ou en tirer profit.
Les dangers
1. Votre carte sera rapidement comparée à celle des concurrents.
Envoyer un courriel non personnalisé, sans habillage graphique, avec l’ajout d’un simple hyperlien menant vers une animation de petits flocons de neige assortis d’un « Joyeuses Fêtes » et de votre logo, c’est vous tirer dans le pied. Vos clients recevront des dizaines et des dizaines de cartes électroniques et vos concurrents ne doivent pas sortir du lot. Vous devez gagner au jeu de la comparaison et, de nos jours, une carte animée ne suffit plus pour impressionner. C’est une question d’image de marque.
2. Votre carte sera interprétée comme un reflet de votre professionnalisme, de votre créativité, de votre niveau d’organisation et de la santé financière de votre entreprise.
L’utilisation d’une image générique de boules de neiges et de sapins verts envoyée par courriel le 23 décembre est inutile. Votre projet de carte de Noël devrait être lancé durant l’été afin de développer un concept original. Pensez à la vidéo, faites intervenir votre équipe et amusez-vous! L’investissement sera peut-être un peu plus important, mais vous pourrez ainsi faire passer les bons messages. C’est un pensez-y-bien pour l’année prochaine.
Les occasions
1. Envoyez une carte au jour de l’an
Pour sortir du lot et vous éviter de rédiger des souhaits alourdis de rectitude politique, pourquoi ne pas envoyer une carte soulignant plutôt la bonne année, au début janvier? Cette avenue présente plusieurs avantages. Vous vous démarquez de la masse en évitant la cohue de décembre, mais surtout, vous pouvez également intégrer un petit message liant vos souhaits du Nouvel An à de futurs projets pour la nouvelle année. Une bonne occasion de prendre ensuite le téléphone et de réserver un lunch!
2. Laissez tomber la carte et partez en tournée
Un de mes bons fournisseurs et clients, Anglocom, vient nous voir chaque année avec une petite boîte de chocolats. Le président se déplace en personne et nous avons la chance de faire un retour sur l’année qui s’est écoulée, en plus de discuter de nouveaux projets à venir après les fêtes. Une belle approche qui démontre un engagement, tout en nous permettant de tisser des liens importants à l’heure où les affaires se passent de plus en plus virtuellement. Dans ce cas, même pas besoin de développer une carte, on échange nos souhaits en personne!
3. Revenez aux sources avec une carte imprimée
Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j’avais l’habitude de recevoir entre 40 et 50 cartes imprimées tous les ans. Depuis quelques années, je n’en reçois que trois ou quatre… Mais je les lis toutes, en plus de les afficher fièrement sur mon bureau. L’impact d’une carte imprimée est très fort et le message rédigé à la main a probablement davantage d’impact que toutes les animations sophistiquées envoyées par courriel. Pensez-y, au moins pour vos meilleurs clients. Vous devez toutefois vous tenir loin des cartes génériques de tableaux à l’huile représentant des traîneaux et des villages d’antan… Soignez votre marque!
4. Prenez donc le téléphone!
Vous n’avez pas le temps ou le budget pour développer une belle carte des fêtes ou pour partir en tournée? Réservez-vous une journée entière pour faire des appels. Des vœux échangés par téléphone seront appréciés s’ils ne sont pas perçus comme une forme de télémarketing. Soyez généreux et sincères et laissez tomber les affaires le temps d’un appel de courtoisie. Il s’agit d’une petite pensée qui pourrait générer le WOW qui fait la différence.
Petits rappels
– La meilleure période pour envoyer vos cartes : entre le 8 et le 19 décembre 2015 ou la première semaine de janvier 2016.
– On souhaite Joyeuses Fêtes et non Joyeux Noël pour des souhaits plus inclusifs.
– Si vous donnez des cadeaux, choisissez des présents dont la durée de vie est courte, c’est une question d’étiquette : chocolats, vins, gâteries, fleurs ou autres végétaux, etc.
– Ne gâtez pas seulement la personne en position de décider. Les secrétaires, les réceptionnistes et les adjointes sont vos alliées et elles sont plus rarement gâtées.
À vos souhaits !
À la semaine prochaine!
😉
Stéphanie
Ce texte a originalement été publié dans le blogue Marketing & Cie.