Les 41 slogans du maire Jean Tremblay
17 septembre 2015 |Il faut se mettre à ma place. Une nouvelle qui traite du nouveau logo ou du prochain slogan d’une ville, c’est comme un sondage politique pour Jean Lapierre. Du vrai bonbon.
Et voilà tu pas que Jean Tremblay nous sort SA liste. Son top 41 (!) des slogans potentiels pour la ville de Saguenay. Joyeux Noël.
Si vous n’avez pas vu la liste, je l’ai incluse au bas de ce texte. Il s’agit d’un collage des «meilleures» idées citoyennes, gracieusement livrées à Votre Majesté via Twitter. Vous vous demandez s’il y a des idées intéressantes sur le lot? Poser la question, c’est lui répondre. Bien sûr que non! Il s’agit d’un ramassis de clichés et de platitudes que n’importe quelle ville pourrait utiliser comme «Saguenay, une ville à découvrir», «Saguenay, c’est ma ville», «Saguenay, une porte ouverte sur le monde»…
Sur sa page Facebook, le maire termine son billet en disant qu’il attend toujours d’autres suggestions. Faut croire que même avec 41 propositions, on n’est toujours pas rendu.
Mais il n’y a pas qu’au Saguenay où la culture du slogan déprimant sévira probablement pour notre plus grand déplaisir d’ici quelques semaines. Vous vous rappelez certainement des affreux slogans publicitaires de Terrebonne «de Terre-Bonne humeur» et de Laval «C’est bon pour le moral». Dans la catégorie signature, Beloeil se démarque toujours avec «Je m’y vois!».
Mais qu’est-ce qui fait d’une ligne de texte, un slogan ridicule ?
On peut classer les slogans qui découragent les professionnels du domaine en quatre catégories: le cliché, la rimette ou le jeu de mots, l’humour douteux et le vide absolu.
Le cliché : on l’a déjà entendu mille fois. La tournure de phrase a déjà été reprise à toutes les sauces. Exemple : Saguenay, une force de la nature.
La rimette ou le jeu de mots : c’est une grande tentation, mais ce n’est pas toujours heureux parce que la forme prime sur le fond. Exemple : Saguenay, c’est fjord!
L’humour douteux : quand on lance un appel à tous, on reçoit des suggestions comme… Amen toi à Saguenay. Ce n’est pas parce qu’on rit que c’est drôle.
Le vide absolu : c’est malheureusement ce qu’on voit le plus. Des phrases qui ne veulent absolument rien dire. Exemple : Saguenay, espoir pour l’avenir.
Alors, non, ce n’est pas facile de développer un bon slogan ou une bonne signature. De grâce, ne vous inspirez pas du maire de Saguenay pour développer votre slogan d’entreprise (lancer un appel à tous à vos employés, par exemple !) Pour bien faire, je vous conseille de relire mon billet 4 trucs pour créer un slogan qui tue. Je crois que je vais l’envoyer à Jean Tremblay. On ne sait jamais, ça pourrait l’inspirer, là là!
Liste des 41 coups de coeur du maire
Saguenay, une ville à découvrir!
Saguenay, beau et Fjord!
Bienvenue à Saguenay
Un Fjord, une Ville!
Saguenay c’est ma ville!
Saguenay, au cœur des gens d’ici
Le Saguenay tout en beauté
Unis pour mieux servir
Le bonheur habite à Saguenay
Saguenay c’est un Fjord!
Saguenay, ma bien aimé!
Saguenay, source de vie!
Saguenay, venez vivre ses diversités!
L’avenir dure longtemps au Saguenay!
La nature au cœur de la ville!
Saguenay, c’est Fjord!
Saguenay, espoir pour l’avenir!
Saguenay, là où les racines sont profondes
Chez nous c’est chez vous!
Une Rivière, une ville, un peuple!
Saguenay, une métropole naturelle!
Saguenay, votre Royaume!
Saguenay, un fjord dans toute sa splendeur
Saguenay, une force de la nature!
Saguenay, le bonheur à notre portée!
Saguenay, une ville en découvrir!
Saguenay, une porte ouverte sur le monde!
Au cœur d’un Royaume d’opportunités!
Saguenay, la Majestueuse ou Saguenay la grandiose
Bienvenue au Saguenay: Ville de tous les plaisirs
Saguenay, le Monde et sa Nature
Saguenay, ma ville, mon royaume!
Chicoutimi la voie du Saguenay!
Je puise ma force à la source du fjord qui coule à mes pieds
Saguenay vue des rives
Plus qu’une région, un Royaume!
Saguenay, ma ville au CŒUR
Baignée de rivière ,en pleine nature
La chaleur d’un Royaume!
Saguenay au cœur des gens d’ici
Saguenay, boréale de l’aurore jusqu’au Fjord
Stéphanie
Ce texte a originalement été publié dans le blogue Marketing & Cie.